Bio
Jonathan Sardelis est un artiste émergeant et enseignant d'arts basé à Montréal. Ses œuvres visuelles et performatives ont pour objet l'érotisme, la pornographie, le sacré et les liens entre ces éléments dans des perspectives queers. Titulaire d'une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l'UQÀM avec mention d'excellence, Jonathan est également lauréat de la bourse de maîtrise Joseph-Armand-Bombardier du CRSH. Son travail artistique a été vu dans plusieurs expositions et événements, dont à l'encan « Parle-moi d’amour » (2023), au Centre CDEx (2019-2018), ARTSIDA X et 9 (2020-2019), à l'Ancienne École des Beaux-Arts de Montréal (2017), à la Galerie GHAM & DAFE (2016), ainsi que dans le cadre d'événements tels Pop Montréal (2018), Accès Public (2015-2016) et la Radical Queer Semaine (2014).
Il a également co-commissarié 3 expositions-événements, dont l’exposition visuelle « Hochelag: Queer et NU.E.S », avec Adam.M (Maison de la culture Maisonneuve, 2023), « On a beurré du coton », avec Charline P.William et Christine LeBlanc (Pi2, 2021) et « Theosexual: Spiritual Porn » avec Shandi Bouscastier (CDEx, UQÀM, 2019).
Il a rejoint le collectif NU.E.S en 2019 et a co-créé le spectacle « Quand la neige fond entre mes cuisses », dans lequel il performe et a composé la trame sonore. Il a participé à plusieurs résidences (Maison de la culture Maisonneuve 2022,2023, Théâtre aux Écuries 2021, Hors Champs 2021) et le spectacle a été présenté à la Maison de la culture Maisonneuve en 2023. Le spectacle sera présenté lors du festival OFF Avignon en juillet 2024 en France, au Théâtre Transversal.
Jonathan a également donné des conférences (UQÀM, 2018, et avec le Centre International d'Art Contemporain de Montréal, 2017). Depuis 2020, Jonathan se consacre parallèlement à la musique électronique sous le nom d'artiste Synesthema.
Il a également co-commissarié 3 expositions-événements, dont l’exposition visuelle « Hochelag: Queer et NU.E.S », avec Adam.M (Maison de la culture Maisonneuve, 2023), « On a beurré du coton », avec Charline P.William et Christine LeBlanc (Pi2, 2021) et « Theosexual: Spiritual Porn » avec Shandi Bouscastier (CDEx, UQÀM, 2019).
Il a rejoint le collectif NU.E.S en 2019 et a co-créé le spectacle « Quand la neige fond entre mes cuisses », dans lequel il performe et a composé la trame sonore. Il a participé à plusieurs résidences (Maison de la culture Maisonneuve 2022,2023, Théâtre aux Écuries 2021, Hors Champs 2021) et le spectacle a été présenté à la Maison de la culture Maisonneuve en 2023. Le spectacle sera présenté lors du festival OFF Avignon en juillet 2024 en France, au Théâtre Transversal.
Jonathan a également donné des conférences (UQÀM, 2018, et avec le Centre International d'Art Contemporain de Montréal, 2017). Depuis 2020, Jonathan se consacre parallèlement à la musique électronique sous le nom d'artiste Synesthema.
Démarche
Millenial queer issu d’une éducation à la fois catholique et orthodoxe, navigant les méandres pornovisuelles de la culture du web, ma pratique est fondée sur un désir d’accéder à des points de tensions dans l'image, à partir d'un érotisme, voire d'un pornoérotisme* queer. Influencé par l'histoire de la représentation érotique en Occident, je m'intéresse à me réapproprier les représentations érotiques en réfléchissant à l'image du corps de manière non normative. Ainsi, les rôles genrés, les orientations sexuelles, les expressions et les identités de genre sont soulignés, détournés, reconfigurés.
S’inscrivant dans la tradition réaliste de la peinture classique et religieuse, ma recherche-création prend corps à partir d'expériences subjectives recueillies d'internet, du pornoweb et d'individus que je rencontre. La peinture est utilisée comme un outil conceptuel afin d'exprimer la matérialité et la symbolique d'une chair (quelque fois porno) érotique. Associant ainsi la notion du beau en peinture classique et religieuse avec l’abject que peut susciter la différence et la sexualité, je conjugue cette réflexion dans un contexte de lutte des marginalités, ainsi qu'une recherche du sacré dans la chair et l'érotisme. Je m'intéresse particulièrement aux liens reliant l'expérience sexuelle à l'expérience mystique.
Cette pratique de peinture figurative agit comme un retour sur le plan pratique des concepts de (porno)érotisme et de sacré dans l'image, une incarnation sensible célébrant le queer et la chair à travers la matière-peinture et l’espace-tableau. Cette recherche-création aussi réfléchie en art performance; le corps, la parole et la technologie informatique deviennent alors des médiums de carnation (porno)érotique. La profusion des images érotiques du web ne permet-elle pas d'ouvrir de nouvelles possibilités d'extase? La vitalité hypermorale du pornoweb peut-elle nous guider dans des perspectives queers où les conventions de la représentation sont transfigurées? De quelles manières les représentations (porno)érotiques arrivent-t-elle à activer le passage mystique entre l'extase religieuse et l'orgasme charnel?
*Je considère le pornoérotisme comme l'érotisme tel que vécu à travers l'assimilation de la pornographie internet dans la culture visuelle populaire. (Attimonelli et Susca, 2017)
Contact: [email protected]
S’inscrivant dans la tradition réaliste de la peinture classique et religieuse, ma recherche-création prend corps à partir d'expériences subjectives recueillies d'internet, du pornoweb et d'individus que je rencontre. La peinture est utilisée comme un outil conceptuel afin d'exprimer la matérialité et la symbolique d'une chair (quelque fois porno) érotique. Associant ainsi la notion du beau en peinture classique et religieuse avec l’abject que peut susciter la différence et la sexualité, je conjugue cette réflexion dans un contexte de lutte des marginalités, ainsi qu'une recherche du sacré dans la chair et l'érotisme. Je m'intéresse particulièrement aux liens reliant l'expérience sexuelle à l'expérience mystique.
Cette pratique de peinture figurative agit comme un retour sur le plan pratique des concepts de (porno)érotisme et de sacré dans l'image, une incarnation sensible célébrant le queer et la chair à travers la matière-peinture et l’espace-tableau. Cette recherche-création aussi réfléchie en art performance; le corps, la parole et la technologie informatique deviennent alors des médiums de carnation (porno)érotique. La profusion des images érotiques du web ne permet-elle pas d'ouvrir de nouvelles possibilités d'extase? La vitalité hypermorale du pornoweb peut-elle nous guider dans des perspectives queers où les conventions de la représentation sont transfigurées? De quelles manières les représentations (porno)érotiques arrivent-t-elle à activer le passage mystique entre l'extase religieuse et l'orgasme charnel?
*Je considère le pornoérotisme comme l'érotisme tel que vécu à travers l'assimilation de la pornographie internet dans la culture visuelle populaire. (Attimonelli et Susca, 2017)
Contact: [email protected]