Bio
Jonathan Sardelis est un artiste émergeant et enseignant d'arts basé à Montréal. Titulaire d'une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l'UQÀM avec mention d'excellence, concentration création, ses œuvres visuelles et performatives ont pour objet l'érotisme, la pornographie, le sacré et les liens entre ces éléments dans des perspectives queers. Il s'intéresse particulièrement à la marginalité au sein de la représentation. Jonathan est lauréat de la bourse de maîtrise Joseph-Armand-Bombardier du Conseil de Recherches en Sciences Humaines (CRSH, 2017), et d’une bourse de création du Conseil des Arts du Canada (2022) avec le collectif NU.E.S, dont il fait partie depuis 2019. Son travail avec le collectif NU.E.S a été vu dans le cadre de résidences à la Maison de la culture Maisonneuve, le Studio 303, la Fierté Littéraire (2022) et le Théâtre aux Écuries (2021).
Son travail artistique a été vu dans plusieurs expositions et événements, dont au centre CDEx, à l'encan ARTSIDA9, au lancement de la revue de l'OBNL Les 3 sex* (2019), à l'Ancienne École des Beaux-Arts de Montréal (2017), à la Galerie GHAM & DAFE (2016), ainsi que dans le cadre d'événements tels Pop Montréal (2018), Accès Public (2015-2016), la Radical Queer Semaine (2014) et le Festival d'Art Érotique de Montréal (2014). En 2019, il est co-commissaire, en collaboration avec Shandi/AzK Bouscatier, d'une soirée-performance au CDEx, intitulée «Theosexual: Spiritual porn». Jonathan a également donné des conférences dans le cadre de colloques, deux fois à l'UQÀM (2018) et au Centre International d'Art Contemporain de Montréal (2017). Depuis 2020, Jonathan se consacre parallèlement à la musique électronique sous le nom d'artiste Synesthema.
Son travail artistique a été vu dans plusieurs expositions et événements, dont au centre CDEx, à l'encan ARTSIDA9, au lancement de la revue de l'OBNL Les 3 sex* (2019), à l'Ancienne École des Beaux-Arts de Montréal (2017), à la Galerie GHAM & DAFE (2016), ainsi que dans le cadre d'événements tels Pop Montréal (2018), Accès Public (2015-2016), la Radical Queer Semaine (2014) et le Festival d'Art Érotique de Montréal (2014). En 2019, il est co-commissaire, en collaboration avec Shandi/AzK Bouscatier, d'une soirée-performance au CDEx, intitulée «Theosexual: Spiritual porn». Jonathan a également donné des conférences dans le cadre de colloques, deux fois à l'UQÀM (2018) et au Centre International d'Art Contemporain de Montréal (2017). Depuis 2020, Jonathan se consacre parallèlement à la musique électronique sous le nom d'artiste Synesthema.

cv_sardelisjonathan_02-23-2020_fr.pdf |
Démarche
Millenial queer issu d’une éducation à la fois catholique et orthodoxe, navigant les méandres pornovisuelles de la culture du web, ma pratique est fondée sur un désir d’accéder à des points de tensions dans l'image, à partir d'un érotisme, voire d'un pornoérotisme* queer. Influencé par l'histoire de la représentation érotique en Occident, je m'intéresse à me réapproprier les représentations érotiques en réfléchissant à l'image du corps de manière non normative. Ainsi, les rôles genrés, les orientations sexuelles, les expressions et les identités de genre sont soulignés, détournés, reconfigurés.
S’inscrivant dans la tradition réaliste de la peinture classique et religieuse, ma recherche-création prend corps à partir d'expériences subjectives recueillies d'internet, du pornoweb et d'individus que je rencontre. La peinture est utilisée comme un outil conceptuel afin d'exprimer la matérialité et la symbolique d'une chair (quelque fois porno) érotique. Associant ainsi la notion du beau en peinture classique et religieuse avec l’abject que peut susciter la différence et la sexualité, je conjugue cette réflexion dans un contexte de lutte des marginalités, ainsi qu'une recherche du sacré dans la chair et l'érotisme. Je m'intéresse particulièrement aux liens reliant l'expérience sexuelle à l'expérience mystique.
Cette pratique de peinture figurative agit comme un retour sur le plan pratique des concepts de (porno)érotisme et de sacré dans l'image, une incarnation sensible célébrant le queer et la chair à travers la matière-peinture et l’espace-tableau. Cette recherche-création aussi réfléchie en art performance; le corps, la parole et la technologie informatique deviennent alors des médiums de carnation (porno)érotique. La profusion des images érotiques du web ne permet-elle pas d'ouvrir de nouvelles possibilités d'extase? La vitalité hypermorale du pornoweb peut-elle nous guider dans des perspectives queers où les conventions de la représentation sont transfigurées? De quelles manières les représentations (porno)érotiques arrivent-t-elle à activer le passage mystique entre l'extase religieuse et l'orgasme charnel?
*Je considère le pornoérotisme comme l'érotisme tel que vécu à travers l'assimilation de la pornographie internet dans la culture visuelle populaire. (Attimonelli et Susca, 2017)
Contact: jonathan.sardelis@hotmail.com
S’inscrivant dans la tradition réaliste de la peinture classique et religieuse, ma recherche-création prend corps à partir d'expériences subjectives recueillies d'internet, du pornoweb et d'individus que je rencontre. La peinture est utilisée comme un outil conceptuel afin d'exprimer la matérialité et la symbolique d'une chair (quelque fois porno) érotique. Associant ainsi la notion du beau en peinture classique et religieuse avec l’abject que peut susciter la différence et la sexualité, je conjugue cette réflexion dans un contexte de lutte des marginalités, ainsi qu'une recherche du sacré dans la chair et l'érotisme. Je m'intéresse particulièrement aux liens reliant l'expérience sexuelle à l'expérience mystique.
Cette pratique de peinture figurative agit comme un retour sur le plan pratique des concepts de (porno)érotisme et de sacré dans l'image, une incarnation sensible célébrant le queer et la chair à travers la matière-peinture et l’espace-tableau. Cette recherche-création aussi réfléchie en art performance; le corps, la parole et la technologie informatique deviennent alors des médiums de carnation (porno)érotique. La profusion des images érotiques du web ne permet-elle pas d'ouvrir de nouvelles possibilités d'extase? La vitalité hypermorale du pornoweb peut-elle nous guider dans des perspectives queers où les conventions de la représentation sont transfigurées? De quelles manières les représentations (porno)érotiques arrivent-t-elle à activer le passage mystique entre l'extase religieuse et l'orgasme charnel?
*Je considère le pornoérotisme comme l'érotisme tel que vécu à travers l'assimilation de la pornographie internet dans la culture visuelle populaire. (Attimonelli et Susca, 2017)
Contact: jonathan.sardelis@hotmail.com